
Vers 1835, les marchands de bois ouvrent un nouveau dépôt de provisions sur la rive ouest de la Lièvre, au pied de la montagne du Diable. Ce dépôt deviendra une grande ferme surnommée la Ferme de la Montagne. Elle s'étend alors sur plus de 300 acres, sur le site du village actuel. Elle fournit le fourrage aux animaux et la nourriture aux bûcherons dans les chantiers. En plus de la grande maison du fermier principal, on y retrouve plusieurs autres bâtiments agricoles : écuries, granges et la porcherie. Le grand caveau, le moulin à farine et les fours à pain assurent une certaine autonomie à la ferme.
À compter de 1873, le curé Eugène Trinquier de Notre- Dame-du-Laus y vient régulièrement visiter les bûcherons dans les chantiers et assurer les services religieux.
Apprenant que les propriétaires, la famille MacLaren, désirent se départir de la ferme, celle-ci perdant de son importance en raison de l'éloignement du bois à couper, le curé Trinquier l'acquiert dans le but d'y établir une colonie. Il la revend, en 1888, à l'aubergiste Cyrille Lafontaine de Notre- Dame-du-Laus. Ce dernier envoie d'abord son fils Léonard gérer la ferme puis s'y installe avec sa famille vers 1894. Cette Ferme Neuve de la Montagne laissera son nom au futur village.
Seule la maison a survécu au passage du temps et fait partie des biens patrimoniaux cités par la municipalité. On s'interroge toujours sur l'origine de son nom, la Concerne.



